Gare de Bagnères-de-Luchon
(650 m), 8h30... Je sursaute. Alors que toutes les gares précédentes
étaient annoncées, l’arrivée du train à Luchon s’est faite en sourdine, de
sorte que dans la cabine, ni moi ni les parents accompagnés de leurs trois
filles parcourant pour dix jours le GR10, ne sommes réveillés en arrivant. Ciel
bleu, air vivifiant... Je suis aux anges ! Le bar et la boulangerie proches
sont fermés. Aussi, je démarre tout de suite car, je n’ai nullement envie de
m’engouffrer dans la ville thermale que je connais trop bien (voir précédentes
étapes GR10, GR11).
Bagnères-de-Luchon |
Une heure s’écoule en terrain
plat, mon sac ne me pèse pas... mais ce plaisir est de courte durée. Ce que je
craignais arrive... Alors que mes jambes semblent en bonne condition, mon sac à
dos tire sur mon dos. 14 kg + 2 litres d’eau, c’est visiblement encore
trop pour moi ! Le chemin grimpe terriblement durant plusieurs heures vers
Artigue (1230 m) et ensuite vers la Crête des Cigalères et
le Col d’Esclot-d’Aou (2093 m). Au loin, un groupe de chevaux couleur café au lait...
Le début du chemin vers la cabane de Saunères (1660 m) ne m’est pas inconnu (lien) et j’ai également eu l’occasion de faire le tronçon Luchon -> Foz en sens inverse, mais dans le brouillard, à la fin de mon premier périple sur le GR11, en 2009 (lien).
Le début du chemin vers la cabane de Saunères (1660 m) ne m’est pas inconnu (lien) et j’ai également eu l’occasion de faire le tronçon Luchon -> Foz en sens inverse, mais dans le brouillard, à la fin de mon premier périple sur le GR11, en 2009 (lien).
Après 8 heures de marche, je
m’arrête à hauteur de l’étang de Saint-Béat (1891 m) qui présente
plusieurs centres d’intérêt pour un bivouac de qualité : il est
désert et donc j’aurai tout le loisir de me baigner en tenue d’Adam, la vue sur
la vallée est splendide et un terrain plat semble avoir été spécialement
aménagé pour accueillir ma tente. Seul point d’ombre, des moustiques, mais rien
à voir avec ceux que j’ai croisés ce printemps en Estonie...
Je passe en revue le contenu de
mon sac pondéreux... Déjà, je pourrais gagner 1 kg en ne portant qu’un
litre d’eau. Ensuite, j’envisage déjà de me débarrasser des pâtes et soupes
déshydratées ainsi que du réchaud à bois que je me suis construit à la hâte
avant le départ... Mais je dois bien constater que ce dernier, malgré que je
l’eus testé avant de partir, ne fonctionne pas suffisamment bien pour faire
bouillir ma casserole d’eau... qui se renversera à la première utilisation. Je
réalise à présent aussi combien l’odeur de feu de bois qui s’imprègne dans mes
vêtements me donne la nausée. J’aurais pu y penser avant, me direz-vous...
Après seulement un jour de marche, j’imagine déjà, comme en 2008, de bouder
réchaud et gamelle pour laisser place au
pain – fromage – saucisson et de profiter, lorsque l’occasion se présente,
d’un petit-déjeuner ou d’un dîner dans un gîte ou un refuge.
Il est 20h30... Je m’endors en
écrivant maladroitement ces lignes. D’expérience, la seconde journée est
souvent plus rude que la première. Je préfère ne pas y penser... Mais ce qui
est certain, comme me l’écrivait Anne dans le SMS de la veille « C’est
encore pire que dans les souvenirs ! ».
Bon à savoir :
●
Eau à proximité de la Cabane de Saunères (cf.
topoguide).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire