En grimpant aux Cromlech ce matin, je recroise Pancho. Accompagné de deux de ses chiens, tôt ce matin il est monté rassembler son cheptel et essayer de récupérer une brebis et son agneau qui ont préféré suivre un troupeau installé dans un autre vallon. L'herbe y serait-elle plus verte... ? Comment les reconnait-il avec certitude ? A la marque bleue sur le dos… mais il distingue aussi individuellement à la vue chacune des bêtes de son troupeau, soit 200 têtes !
Pendant une bonne heure, nous discutons de la vie de berger, de l’évolution de la société, de politique agricole, du savoir et savoir-faire des artisans, des qualités qui se perdent... Un savoir non basé sur le rationalisme mais sur la connaissance éprouvée au jour le jour et qui, répétée, permet de ressentir et d'appréhender les évènements. Cette expérience s'explique difficilement, elle se vit ! C'est en accompagnant les anciens que cette connaissance se transmettait. Mais il y a quelques années, les habitants du monde rural ont été présentés, notamment dans les émissions de variétés, comme des demeurés de sorte que les jeunes ne veulent plus être associés à cette image du "paysan benêt coiffé d'un béret". Petit à petit, les campagnes, les montagnes... ont été désertées.
A regret, je dois laisser Pancho à ses moutons. Un quart d’heure plus tard, j’arrive au site historique des Cromlech’s. Les cromlech's sont des monuments mégalithiques composés d'un alignement de monolithes verticaux formant une enceinte de pierres dressées, généralement circulaire. Celui d’Occabé daterait de 1000 AJC. D'après Pancho, des bergers y auraient également fait disperser leurs cendres dans des temps lointains. Avec une vue à près de 360° aux alentours, c’est le plus beau cadeau qu’on pouvait leur faire : la vie éternelle, là-haut, au pied du Sommet Occabé (1456 m).
Je poursuis mon chemin qui traverse la forêt d’Irati, une vaste hêtraie et j'arrive au Chalet Pedro, un gîte-restaurant où je fais halte. Vers midi, le Col Bagargiak est en vue et j'y fais mon premier resto du voyage. A quelques centaines de mètres de là se trouve le Col d’Orgambideska, haut lieu de l’ornithologie, avec ses dizaines de milliers d’oiseaux qui le survolent chaque automne. Ils sont observés et comptés par des ornithologues venus des quatre coins de l'Europe, pendant que sur les cols voisins, d'autres volatiles plus malchanceux se font plomber par des chasseurs postés derrière des palombières...
Le sentier autour du Pic des Escaliers est de toute beauté avec un mélange contrasté de couleurs : le carmin des bruyères, le vert intense de la végétation… La suite sera moins spectaculaire avec de nombreux passages boueux.
A 18h00, j’arrive au "Col 905". Le sol est défoncé par les pattes des vaches et je trouve péniblement un morceau de terrain plat pour installer ma tente. La nuit sera entrecoupée de nombreux réveils. Le sol, dur, en pente, irrégulier… m’empêche de trouver une position adéquate. A 3 heures du matin, une vache carillonne à côté de mes oreilles… Satané bovidé, je lui sonnerais bien également les cloches !
Pendant une bonne heure, nous discutons de la vie de berger, de l’évolution de la société, de politique agricole, du savoir et savoir-faire des artisans, des qualités qui se perdent... Un savoir non basé sur le rationalisme mais sur la connaissance éprouvée au jour le jour et qui, répétée, permet de ressentir et d'appréhender les évènements. Cette expérience s'explique difficilement, elle se vit ! C'est en accompagnant les anciens que cette connaissance se transmettait. Mais il y a quelques années, les habitants du monde rural ont été présentés, notamment dans les émissions de variétés, comme des demeurés de sorte que les jeunes ne veulent plus être associés à cette image du "paysan benêt coiffé d'un béret". Petit à petit, les campagnes, les montagnes... ont été désertées.
A regret, je dois laisser Pancho à ses moutons. Un quart d’heure plus tard, j’arrive au site historique des Cromlech’s. Les cromlech's sont des monuments mégalithiques composés d'un alignement de monolithes verticaux formant une enceinte de pierres dressées, généralement circulaire. Celui d’Occabé daterait de 1000 AJC. D'après Pancho, des bergers y auraient également fait disperser leurs cendres dans des temps lointains. Avec une vue à près de 360° aux alentours, c’est le plus beau cadeau qu’on pouvait leur faire : la vie éternelle, là-haut, au pied du Sommet Occabé (1456 m).
Je poursuis mon chemin qui traverse la forêt d’Irati, une vaste hêtraie et j'arrive au Chalet Pedro, un gîte-restaurant où je fais halte. Vers midi, le Col Bagargiak est en vue et j'y fais mon premier resto du voyage. A quelques centaines de mètres de là se trouve le Col d’Orgambideska, haut lieu de l’ornithologie, avec ses dizaines de milliers d’oiseaux qui le survolent chaque automne. Ils sont observés et comptés par des ornithologues venus des quatre coins de l'Europe, pendant que sur les cols voisins, d'autres volatiles plus malchanceux se font plomber par des chasseurs postés derrière des palombières...
Le sentier autour du Pic des Escaliers est de toute beauté avec un mélange contrasté de couleurs : le carmin des bruyères, le vert intense de la végétation… La suite sera moins spectaculaire avec de nombreux passages boueux.
A 18h00, j’arrive au "Col 905". Le sol est défoncé par les pattes des vaches et je trouve péniblement un morceau de terrain plat pour installer ma tente. La nuit sera entrecoupée de nombreux réveils. Le sol, dur, en pente, irrégulier… m’empêche de trouver une position adéquate. A 3 heures du matin, une vache carillonne à côté de mes oreilles… Satané bovidé, je lui sonnerais bien également les cloches !
2 commentaires:
Après le chalet Pedro, aire de bivouac sympa et abri sommaire équipé d'une estrade en bois, abri exploitable en cas de pluie (Topo P 63).
Au col Bagargiak se situe l'accueil du camping mais l'aire de campement est plus bas, environ 2km par la route en revenant sur ses pas 5,40€ avec douche chaude
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