J38 - Lundi 15 août 2011 : Refuge de Bouillouses -> Cabane pastorale de l’Orry
Etang Pradeille
Aujourd’hui, la transition vers
la « civilisation » se fait plus brutale après 10 jours passés à
crapahuter dans les coins « les plus sauvages » des Pyrénées
ariégeoises, où il est possible de marcher une journée entière sans croiser une
voiture. S’il passe à côté des télésièges de « Pyrénées 2000 », le GR
évite heureusement de rentrer dans Superbolquère qui, je le crains, doit
être aussi moche que Superbagnère (lien).
Rémy me livre ses impressions sur le GR10
Je le pressentais et voilà qu’il
arrive face à moi : Rémy, mon compagnon de marche des jours précédents a
sauté quelques étapes après Merens pour faire le chemin inverse Bolquère ->
Mérens, en pente plus douce, avec une amie qui débute en randonnée. Avec un peu
de chance, on se retrouvera le 24 août à Banyuls...
Avant de se quitter, il me livre ses impressions sur le GR10 :
Avec l’entrée dans Bolquère -
charmant village au demeurant -, et la route vers Cabanasse et Planès...
je sens que l’Ariège n’est plus qu’un vieux souvenir. Le temps d’alourdir mon
sac à dos de quelques emplettes à la supérette de Bolquère et je redémarre. Je
loupe une bifurcation et longe la D 10 pour retrouver le GR un peu plus loin...
Je vais de surprise en surprise ornithologique : deux vautours
percnoptères survolent les champs à la manière des milans, probablement à la
recherche de quelques charognes ou petits mammifères dérangés par les travaux
agricoles. Plus loin en forêt ce sont deux autours des palombes qui cerclent
au-dessus de la canopée tandis qu’un pic noir siffle à proximité de cueilleurs
de giroles...
Eglise de Planès
Mes pieds sont en feu... Je
troque mes vieilles chaussettes contre une paire toute neuve, mais il faudra
plus pour calmer la fournaise dans mes chaussures. Aussi, je ne suis pas
mécontent d’atteindre, à 2h30 de marche de Planès, le Refugedel’Orry. Il est 16h quand j’y arrive. La partie gauche du bâtiment constitue la cabane
pastorale tandis que la partie droite sert de refuge aux randonneurs. Mais
cette dernière partie fait grise, mine car elle a été inondée suite aux orages
des derniers jours...
Refuge de l'Orry
Le temps de monter la tente et de
me jeter dans l’eau de la rivière en contrebas, une heure passe... Le ciel est
menaçant mais sera vite remplacé par un nuage de brume montant de la vallée et
recouvrant peu à peu les sommets de la montagne avant de s’abattre sur la
tente... J’anticipe le bonheur d’une nuit au grand air après celle, suffocante,
passée dans la chambre, fenêtres fermées, du refuge des Bouillouses. Je suis
épuisé et lutte pour ne pas m’endormir. Pas d’inspiration ni envie d’écrire mes
notes ce soir. Y a des jours comme cela...
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